Généralement bénigne chez l’enfant, elle peut entrainer des conséquences graves chez la femme enceinte non immunisée avec un risque de transmissibilité au fœtus. Elle se caractérise par l’apparition de rougeurs dans un premier temps sur le visage qui s’étendent par la suite au reste du corps. Une fois la personne infectée par le virus, elle est immunisée pour le reste de sa vie.
Les symptômes
Dans 50% des cas, la personne infectée ne manifeste aucun symptôme. La période d’incubation varie de 2 à 3 semaines selon les cas. Lorsque le malade développe des symptômes, ces derniers peuvent se caractériser par :- des tâches roses ou rouges sur la peau
- des nausées
- des maux de têtes
- une conjonctivite
- une augmentation de la taille des ganglions au niveau des oreilles et du cou
- des douleurs articulaires
- une fièvre modérée
- des maux de gorge
- des douleurs musculaires
- des malaises.
Les symptômes peuvent durer jusqu’à 4 jours. Lorsqu’elle survient chez l’enfant, la première manifestation est généralement l’éruption cutanée au niveau du visage. Il ne faut pas la confondre avec celle de la rougeole qui elle provoque des tâches plus foncées.
Dans tous les cas, il est impératif de consulter un médecin afin de poser un diagnostic et de mettre en place les mesures appropriées.
Évolution de la maladie
Si la transmission se fait par voie respiratoire, les complications observables sont :
- la polyarthrite (inflammation des articulations) qui disparait en général en 3 semaines ;
- l’encéphalite (inflammation de l’encéphale).
Si elle se produit pendant la grossesse (voie transplacentaire), les conséquences dépendent du stade de la grossesse et sont multiples comme notamment :
- un accouchement prématuré
- le décès
- la surdité
- les malformations oculaires
- les malformations cardiaques
- un retard de croissance
- un retard mental
- un diabète sucré
- un dysfonctionnement de la thyroïde.
En effet, la rubéole congénitale est particulièrement dangereuse lors des premiers mois de grossesse et les risques de transmission de la mère au fœtus sont de 90% au cours du premier trimestre de grossesse.
La prévention, Vaccin
La prévention repose principalement sur la vaccination des enfants, majoritairement avant l’âge de 2 ans bien que pouvant être réalisée plus tardivement. Cette vaccination peut être associée à celle contre les oreillons et la rougeole. Chez la femme en âge de procréer, la vaccination doit avoir lieu en dehors de la grossesse.
Le deuxième axe de prévention réside dans le suivi des femmes enceintes. Si la femme enceinte est séronégative (non immunisée), une surveillance est mise en place par le biais d’analyses de sang régulières. En cas d’infection par le virus lors du premier trimestre de grossesse, une interruption de cette dernière peut être envisagée par le corps médical.
Enfin, la prévention consiste au respect de règles d’hygiène précises en particulier en présence d’une personne infectée. Le malade est contagieux d’une semaine avant la survenue des premiers signes de l’infection à deux semaines après. Il est donc nécessaire de :
- se laver les mains plusieurs fois par jour avec du savon ou une solution hydro-alcoolique
- jeter systématiquement les mouchoirs usagés
- nettoyer les objets qui ont été en contact avec le malade
- ne pas utiliser les mêmes objets que la personne infectée
- aérer votre intérieur et ne pas le surchauffer (température idéale : 19°C).
Le traitement
Le traitement consiste uniquement à atténuer les signes de la maladie. Il est indiqué de se reposer, de soulager la fièvre et les douleurs articulaires.
Bien qu’étant une réaction naturelle de défense par l’organisme, la fièvre peut être incommodante. Ainsi si elle dépasse les 38,5°C, un médicament constitué d’ibuprofène ou de paracétamol pourra être prescrit. Un anti-inflammatoire non stéroïdien soulagera les douleurs articulaires.
Si la rubéole survient pendant la grossesse, une injection d’immunoglobulines (anticorps) est administrée sans qu’elle ne puisse empêcher avec certitude la transmission du virus au fœtus. De plus, du fait des risques de complications pour ce dernier, une surveillance accrue de la femme enceinte sera nécessaire.
Ainsi, la rubéole est une infection virale qui, bien que bénigne dans la majorité des cas, peut avoir des conséquences sérieuses si elle survient pendant la grossesse. La meilleure lutte contre cette maladie reste donc la prévention. La vaccination, la surveillance pendant la grossesse et des mesures d’hygiène adaptées constituent les principales méthodes de prévention.