Définition
Le zona est avant tout une éruption cutanée ou dermatose, qui se manifeste par l’apparition de vésicules qui contiennent du liquide. La maladie est causée par le même virus (dit varicelle-zona) que la varicelle et se manifeste seulement chez les personnes qui ont eu la varicelle par le passé. Néanmoins, seulement un tiers des personnes ayant eu la varicelle risquent d’être touché par la maladie.
La manifestation de la maladie n’est pas liée à un âge spécifique, elle peut également avoir lieu chez des personnes âgées. Le virus reste latent pendant de nombreuses années après la maladie originelle. Ses causes peuvent être diverses et ne peuvent pas toujours être identifiées. Une diminution de l’immunité en raison du vieillissement, d’une prise de médicaments ou de certains cancers peuvent en être responsable, mais également tout simplement le stress.
Le zona est contagieux, mais il transmet premièrement la varicelle et non le zona. Il existe trois formes différentes de zona: le zona intercostal, le zona ophtalmique et le zona otitique. Le zona se caractérise avant tout par des douleurs physiques, qui sont beaucoup plus marquées que pour la varicelle, où ce sont avant tout des démangeaisons qui caractérisent la maladie. Le zona intercostal est lié à l’infection d’un nerf de la colonne vertébrale et se manifeste essentiellement au niveau du thorax.
Symptômes
Les symptômes du zona ne se réduisent néanmoins pas à une éruption cutanée. L’apparition de la maladie est généralement précédée par une sensibilité cutanée accrue, un engourdissement, des démangeaisons ou d’éventuelles douleurs. Ces signes avant-coureurs sont centrés sur la partie où la maladie se manifestera concrètement. Cette zone infectée est relative à une zone nerveuse où la maladie a pu se cacher pendant de nombreuses années. La nouvelle éruption cutanée implique la production d’un liquide formé par des vésicules, qui créent cette sensation désagréable de brûlure. La partie touchée subit également une hypoesthésie ou une anesthésie, qui en réduisent la sensibilité.L’apparition de la maladie n’a certes lieu principalement que sur une partie limitée du corps, mais les douleurs peuvent engendrer d’autres symptômes tels que des maux de tête ou d’estomac et de la fièvre. Une fatigue générale est également provoquée par la maladie.
Évolution de la maladie
Les complications sont relativement rares et la maladie se réduit généralement à une série de symptômes extérieurs qui s’estompent avec le temps. Cependant, le problème le plus courant est que la maladie reste latente après son éruption, car le corps ne parvient pas à s’immuniser entièrement contre celle-ci. Au-delà de la douleur particulièrement pénible à certains moments, les complications possibles incluent la nécrose de la peau ou une surinfection. Certains cas peuvent aller jusqu’à entraîner la mort, chez les personnes dont les défenses immunitaires sont particulièrement faibles, entraînant des hémorragies et des bulles nécrotiques qui peuvent étendre l’influence de la maladie jusqu’aux organes intérieurs profonds.
Une des complications les plus courantes est la présence de douleurs dites post-zotériennes, qui fait que la douleur initiale de l’éruption reste présente au même endroit malgré la disparition de l’éruption. Le zona peut également aller jusqu’à provoquer des paralysies partielles ou même la cécité dans certains graves de zona ophtalmique, où la cornée et le nerf optique de l’œil sont touchés. Les infections au niveau de l’œil doivent être pris en charge dans les plus bref délais par un ophtalmologue.
Les paralysies au niveau du visage peuvent entraîner des pertes de goût et d’ouïe, qui sont néanmoins passagères, ce type de paralysie est appelé “syndrome de Ramsay Hunt”.
Ce type de paralysie a lieu dans le cadre du zona otitique, qui provoque également des acouphènes et des vertiges.
Une conséquence moins grave de la maladie peut être aussi par exemple la présence de cicatrices après la disparition de la maladie. La période d’éruptions cutanées s’étend habituellement entre 3 et 9 semaines.
Le zona peut également prendre une forme généralisée, dite “zona-varicelle”, qui inclut une infection avec nécrose et hémorragie. Cette version de la maladie n’est possible que chez des patients souffrant déjà d’une maladie grave, comme le cancer ou le sida. Dans ce cas, des éruptions nombreuses se présentent dans beaucoup d’autres endroits que la source principale de démangeaisons et les membres intérieurs vitaux sont directement touchés. Les zonas qui atteignent les organes intérieurs vitaux sont appelés “zonas viscéraux”.
Prévention
Un vaccin spécifique contre le zona dénommé Zostavax le zona est disponible sur le marché, mais son efficacité n’est pas réelle pour 100 % des cas et elle diminue fortement au plus les personnes sont âgées. Il contribue néanmoins à lutter fortement contre le risque de douleurs post-zotériennes. Les personnes à l’immunité réduite ne peuvent toutefois pas bénéficier de ce vaccin, car elles risquent de développer la maladie. Des recherches sont cependant encore en cours pour la mise au point d’un nouveau vaccin plus efficace. Le vaccin contre la varicelle n’a lui aucune efficacité contre l’apparition du zona.
Certaines études scientifiques tendraient à démontrer que le contact répété pour les adultes avec des enfants atteints de varicelles aurait la capacité d’immuniser contre le risque de zona. C’est néanmoins tout à fait dangereux de vouloir chercher ce type de contact, vu que de nombreuses personnes plus âgées ou à l’immunité réduite risquent de tomber effectivement malades au contact de la maladie.
Somme toute, préserver son système immunitaire peut être la meilleure manière d’empêcher l’apparition du zona, ce qui peut être atteint au moyen d’une alimentation saine, d’exercice et d’un repos suffisant.
Toute personne qui n’a jamais eu la varicelle doit s’abstenir d’être en contact physique direct avec les vésicules des personnes malades, car celles-ci sont contagieuses. Les petits enfants et les femmes enceintes sont particulièrement à risque à ce niveau-là.
Traitement
Des médicaments antiviraux sont généralement utilisés au début de l’apparition de la maladie. Leur but est de réduire l’extension de l’éruption cutanée, mais aussi de contrer la douleur présente. Les vésicules formés par la maladie cicatrisent plus vite de cette manière. Ce traitement est également efficace pour lutter contre les douleurs chroniques, liées à la présence latente du virus.
Un médecin peut aussi prescrire des médicaments plus agressifs, tels que des narcotiques ou anti-convulsifs, si la maladie s’aggrave trop fortement, mais des anti-douleurs disponibles librement en pharmacie peuvent être utilisés sinon. Plus généralement, de la pommade dénommée “capsaïcine” ou des compresses humides sont utilisés pour calmer les démangeaisons. Des lotions à la calamine sont également fréquemment utilisées pour lutter contre l’apparition de vésicules.
Pour la plupart des personnes, il est simplement possible de se laver avec de l’eau tiède et un savon doux. Un traitement antiseptique peut alors être utilisé après avoir lavé les plaies. Certaines personnes peuvent même utiliser de l’alcool pour la désinfection, si la douleur n’est pas trop intense.
Des médicaments anti-viraux sont aujourd’hui prescrits dans la majorité des cas pour agir directement sur l’infection responsable de la maladie, permettre que la cicatrisation se fasse dans les plus brefs délais, mais également pour diminuer l’ampleur des douleurs pendant et après la maladie. Le traitement antiviral s’accompagne habituellement d’un traitement anti-inflammatoire précisément pour lutter contre la présence de ces douleurs. Toutefois, ce traitement n’est efficace que s’il a lieu pendant les trois premiers jours de la maladie.