Découvrez sur cette page ce problème de santé qui touche plusieurs millions de personnes dans le monde.
Qu’est-ce que c’est?
L’hépatite C est une inflammation des cellules du foie, causée le plus souvent par une infection à un virus de la famille des Flavivirus, mais d’autres infections, des maladies auto-immunes et des substances toxiques sont aussi à l’origine de l’hépatite. En 1989, le virus de l’hépatite C (VHC) a été identifié pour la première fois. Il existe six génotypes ou groupes différents du VHC, et plus d’une cinquantaine de sous-types.L’hépatite C ne guérit pas spontanément dans plus de 70 % des cas et peut se transformer en hépatite virale chronique avec des complications possibles au niveau du foie : 7 % développent un carcinome hépato-cellulaire et 23 % atteignent le stade de la cirrhose.
Une estimation prétend que 3 % de la population du monde a une infection chronique au VHC. En France, 600 000 à 750 000 personnes ont le virus : l’infection concerne en grande partie les personnes porteuses du VIH, les prisonniers et les consommateurs de drogues injectables.
Dans de nombreux pays développés, l’infection par ce virus est la cause la plus répandue d’hépatites virales chroniques. Transmise involontairement par les malades qui s’ignorent, l’hépatite C constitue un véritable problème de santé publique dans la plupart des pays, y compris les plus industrialisés.
Symptômes de la maladie
L’hépatite C n’est pas toujours trahie par les symptômes mentionnés ici. La maladie reste silencieuse durant des années ou se manifeste par un petit syndrome grippal (maux de tête, fièvre, fatigue, douleurs musculaires) dans plusieurs cas.
Les symptômes typiques d’une hépatite C :
- la sueur ou la fièvre en fin de journée
- les nausées
- la jaunisse (cornée et peau jaunies)
- l’absence d’appétit et l’amaigrissement
- les malaises abdominaux intenses au côté droit
- la confusion mentale pouvant aller jusqu’au coma
- l’urine foncée
- les saignements de nez et les taches rouges sur la peau
Il est important de souligner que dans le cas d’une cirrhose, une confusion, un gonflement des jambes et du ventre, une perte de la masse musculaire et des saignements faciles sont observables.
Évolution possible de la maladie
Lorsqu’une personne contracte l’hépatite C, les symptômes apparaîtront dans 28 % des cas environ. Ceux-ci surviennent de 14 à 84 jours après l’exposition. Un tiers des personnes élimineront le virus sans séquelle, alors que les autres se dirigeront vers une chronicité.
La fréquence d’évolution vers l’hépatite chronique qui finira en cirrhose ou en cancer du foie est très grande. En plus, la maladie évolue doucement pendant 10 à 20 années avant de faire parler d’elle une seconde fois. Or, d’après une estimation, plus de 50 % des porteurs asymptomatiques ne se font pas dépister. Ainsi, ces porteurs risquent de découvrir leur maladie trop tard. Le risque de progression d’une hépatite C chronique vers une cirrhose demeure mal évalué. Ce risque serait toutefois estimé entre 40 et 50 % des cas. La cirrhose découlant de l’hépatite C peut évoluer à terme en cancer de pronostic inquiétant.
Prévention de la maladie
Le vaccin pour combattre l’hépatite C n’existe pas. La prévention de l’infection par le virus de l’hépatite C passe ainsi par une baisse du risque d’exposition à un virus au sein des établissements de soins, des populations à risque élevé comme les usagers de drogues par voie intraveineuse, et pendant des rapports sexuels.
Pour prévenir la maladie, l’OMS recommande des interventions primaires, secondaires et tertiaires.
Interventions primaires :
- le nettoyage minutieux du matériel ;
- la manipulation et l’élimination des objets piquants ou tranchants et des déchets ;
- la formation du personnel de santé ;
- l’hygiène des mains, l’utilisation de gants et le lavage des mains ;
- le dépistage des dons de sang ;
- l’accès facile aux produits sanguins sûrs.
Pour des patients porteurs du VHC, l’OMS recommande les interventions secondaires et tertiaires suivantes :
le vaccin contre les hépatites A et B afin d’éviter la co-infection par d’autres virus hépatiques et protéger le foie ;
la prise en charge médicale adaptée ;
la surveillance régulièrement pour vite diagnostiquer une maladie chronique au niveau du foie.
Traitement de l’hépatite C
L’hépatite C ne demande pas toujours un traitement vu que chez quelques patients, une réponse immunitaire supprimera l’infection. Le but est la guérison lorsque le traitement est important. Le taux de guérison dépend de nombreux facteurs, notamment du type de traitement donné et de la souche du virus. Un bon dépistage est essentiel avant d’amorcer le traitement pour déterminer quelle est la meilleure approche pour le patient porteur du VHC.
Actuellement, le traitement standard associe la ribavirine et l’interféron. Ce traitement est efficace contre les génotypes du VHC. Malheureusement, l’interféron n’est pas souvent toléré, et il n’est pas assez accessible dans plusieurs pays. La prise en charge est donc compliquée et certains patients ne terminent pas leur traitement. Malgré les contraintes, un traitement par la ribavirine et l’interféron sauve des vies.
Les scientifiques ont mis au point de nouveaux antiviraux contre la maladie, qui sont mieux supportés et plus efficaces que les thérapies existantes. Les thérapies, employant des agents antiviraux à action directe, facilitent le traitement de l’hépatite C en baissant significativement certaines prescriptions en ce qui concerne le suivi et en accroissant les taux de guérison. Quoique le coût de production des agents antiviraux soit minime, les premiers prix fixés par les fabricants sont extrêmement élevés et ne faciliteront pas l’accès aux médicaments même dans des pays à fort revenu.