Traitement Hirsutisme sans ordonnance – Traitement médicamenteux ou naturel?

La pilosité féminine excessive se caractérise par la présence anormalement abondante de poils sur le corps d’une femme. Elle se décline à différents niveaux, de la pilosité abondante au virilisme, en passant par l’hirsutisme. Ce dernier se présente comme un développement anormalement masculin de la pilosité. Le virilisme étant le niveau encore supérieur.
Ces anomalies de la pilosité chez la femme ont des origines et des traitements différents.

Quels sont les symptômes de l’hirsutisme ?

Ce phénomène se remarque par la présence de poils noirs et drus à des endroits du corps féminin qui en sont normalement dépourvus. C’est notamment le cas au niveau du menton et de la lèvre supérieure, au niveau des favoris, du nez, du dos, du torse, etc.

Quels sont les facteurs favorisant l’hirsutisme ?

L’hirsutisme d’origine ovarienne

La cause la plus fréquente d’hirsutisme d’origine ovarienne et le syndrome des polykystiques. Ce trouble hormonal touche plus de 5 % des femmes en âge de donner la vie, et peut occasionner différents symptômes :

• l’apparition de kystes ovariens multiples
• des aménorrhées (ovulation et règles rares voire absentes)
• une infertilité
• un taux élevé d’androgènes (hormones mâles) dans l’organisme, etc.

L’hirsutisme d’origine surrénalienne

Ce type de pilosité excessive peut être engendré par une hyperplasie congénitale des glandes surrénales. Cette maladie génétique, héréditaire et fréquente se caractérise par un déficit enzymatique. Les glandes surrénales sécrètent, entre autres, une quantité trop importantes d’androgènes, ou hormones mâles.

Cette maladie peut être diagnostiquée à la naissance face à une anomalie des organes génitaux. Elle peut aussi l’être plus tardivement : avant la puberté avec l’apparition d’une pilosité pubienne précoce ; ou après l’adolescence avec une pilosité excessive et des troubles du cycle menstruel.

L’hirsutisme d’origine médicamenteuse

Certains traitements médicamenteux peuvent être à l’origine de pilosité excessive. C’est notamment le cas du Danazol (utilisé dans le cadre du traitement de l’endométriose), des stéroïdes anabolisants, de la Cyclosporine, ou en cas de prise prolongée de corticoïdes.

L’hirsutisme sans causes identifiées

La plupart du temps, les femmes présentant une anomalie du système pileux ont un bilan hormonal et ovarien normal. Ceci serait simplement dû à une hypersensibilité de la peau aux androgènes produits naturellement par l’organisme. Les femmes d’origine méditerranéenne auraient aussi une prédisposition à la pilosité excessive.

Les différents types de pilosité excessive

L’hypertrichose simple

L’hypertrichose chez la femme, aussi appelée pilosité abondante, est définie comme le développement excessif de poils sur des zones dites “normales”. Elle peut être dûe à la prise de certains médicaments, à une prise de poids, ou à l’hérédité.

L’hirsutisme

L’hirsutisme est caractérisé par la présence de poils noirs et drus sur des zones dites masculines et normalement glabres (imberbes) chez la femme : visage, poitrine, dos, fesses, face antérieure des cuisses, etc.)
Il est généralement dû à une production excessive d’hormones mâles, et peut être source d’une grande souffrance psychologique chez les patientes.

Le virilisme

Au-delà de l’hirsutisme, lorsque la pilosité féminine devient similaire à celle d’un homme, on parle alors de virilisme pilaire. Celui-ci est dû à une sécrétion anormalement élevée d’androgènes, et peut être associé à d’autres signes de masculinisation : musculature masculine, gravité de la voix, acné, alopécie, développement excessif du clitoris, faible développement de la poitrine, troubles ovulatoires, etc.

Comment traiter l’hirsutisme ?

Un premier bilan médical est nécessaire pour évaluer cliniquement l’hirsutisme. Selon l’origine du phénomène et son degré de gravité, un traitement adapté sera proposé à la patiente.

Une hypertrichose simple ne requiert pas de rendez-vous médical spécialisé. Si l’excès de pilosité est d’origine médicamenteuse, il conviendra néanmoins d’en parler à un médecin pour éventuellement adapter le traitement.

Face à un cas avéré d’hirsutisme, le médecin traitant effectuera un examen clinique et évaluera le niveau de pilosité de la personne d’après l’échelle de Ferriman et Gallwey. Il peut ensuite orienter la patiente vers un dermatologue, un endocrinologue, ou un gynécologue, et/ou proposer un traitement adapté.

Quels sont les traitements les plus adaptés ?

Les traitements de l’hirsutisme dépendent essentiellement des causes de son apparition. Si traitement médicamenteux il y a, il est souvent associé à un traitement local destiné à retirer l’excès de poils.
Les traitements sont choisis en fonction de leur efficacité et de leurs conséquences.

Les traitements non-médicamenteux

En cas de pilosité abondante, une perte de poids par rééquilibrage alimentaire associée à une pratique sportive régulière peut être recommandée. Ceci peut favoriser la diminution de la production d’androgènes par l’organisme.

Les techniques dépilatoires retirent la partie apparente du poil sans toucher au bulbe : ce sont les techniques de rasage, et les crèmes dépilatoires vendues dans le commerce. Les résultats obtenus sont efficaces à court terme, les manipulations doivent être répétées régulièrement.

Les techniques épilatoires retirent quant à elle les poils depuis la racine : on utilisera alors les techniques d’épilation classique, l’épilation au laser, l’épilation électrique ou par lampe pulsée. Selon les cas, ces traitements épilatoires peuvent faire l’objet d’un remboursement total ou partiel par l’Assurance Maladie.

Les traitements médicamenteux

En cas d’hirsutisme majeur causé par un dérèglement du système hormonal, une contraception hormonale associée à traitement anti-androgènes peuvent être prescrits par un médecin. Ceux-ci peuvent réduire la production d’hormones masculines chez la femme, et ainsi bloquer leurs effets sur le système pileux.
En attendant l’efficacité du traitement, il est possible d’utiliser une technique épilatoire ou dépilatoire.

Si l’hirsutisme est d’origine médicamenteuse, le médecin peut envisager l’arrêt du traitement mis en cause, ou le remplacer si cela est possible.
Si une patiente présente une tumeur ovarienne ou au niveau des surrénales, d’autres traitements existent.
Enfin, un soutien psychologique s’avère souvent nécessaire pour soutenir les patientes atteintes de pilosité excessive.

Quels sont les effets secondaires des traitements ?

Les traitements non-médicamenteux que sont les procédés épilatoires ou dépilatoires sont sans conséquences pour les patientes atteintes d’hirsutisme.
En revanche, l’acétate de cyprotérone peut, dans certains cas, favoriser l’apparition de méningiome. C’est une tumeur cérébrale développée à partir des méninges, cellules des enveloppes du cerveau et de la moelle épinière. C’est pourquoi ce traitement est prescrit avec précaution, à plus faible dose et sur de courtes durées dans la mesure du possible.

Utilisation et posologie

L’acétate de cyprotérone est un antiandrogène, c’est-à-dire qu’il bloque ou limite la production d’hormones mâles dans l’organisme féminin. La posologie varie selon les patientes. Ce traitement se présente sous forme sécable, et les doses peuvent aller de 25 mg par jour à 50 mg par jour.

Combien de temps dure le traitement d’une pilosité excessive ?

La durée d’un traitement pour l’hirsutisme varie selon la méthode et les besoins des patientes.
Les techniques non-médicamenteuses que sont les épilations et les solutions dépilatoires doivent être renouvelées régulièrement.
Seules l’épilation au laser et à lampe pulsée ont des effets de plus longue durée.

Traiter l’hirsutisme par acétate de cyprotérone peut durer de 6 mois à 10 ans. La prescritption sera la plus courte possible.