Antihistaminique sans ordonnance – Traitements médicaux de l’allergie

Près de 60% des Français sont atteints d’allergies. Alors que les origines sont diverses, les traitements le sont aussi. Comment alors s’y retrouver parmi les multitudes de conseils et types de prise en charge ? Voici pour vous quelques informations sur les antihistaminiques, un des traitements les plus efficaces pour pallier aux crises allergiques.

Qu’est-ce qu’une antihistaminique ?

Étymologiquement le mot est composé de deux termes « anti » et « histaminique ». Le deuxième mot désigne un pouvoir face à l’histamine ; une substance naturelle de notre corps produite en grande quantité par les cellules pendant qu’elles font face à des réactions allergiques. Entre autres, c’est cette quantité considérable d’histamine qui induit les symptômes comme l’écoulement nasal ou lacrymal, l’irritation, inflammation ou démangeaisons, les eczémas, etc.
Ainsi, une antihistaminique est un médicament qui réduit ces symptômes générés par l’histamine. En pharmacie, on la trouve sous forme de comprimé, gélules, pommades, spray nasal, etc…

Pourquoi prendre une antihistaminique ?

Gare aux complications ! C’est ce qui résume la nécessité d’une pris en charge immédiate des cas d’allergie par le recours aux antihistaminiques. Souvent estimés bénignes, les cas d’allergies peuvent à tout moment devenir dangereux et difficiles à traiter. Dès que les symptômes apparaissent, il ne faut pas s’attarder à consulter.

Si l’allergologue vous prescrit un médicament antihistaminique au lieu d’autres médicaments c’est qu’une fois que vos cellules combattent elles-mêmes les allergènes, l’histamine sera secrétée de façon normale.
La prise d’une antihistaminique est ainsi recommandée pour traiter les symptômes non la cause de l’allergie. Pour dire plus simples, il faut rester éloigné de la source de l’allergène comme l’environnement pollué, confiné, les aliments auxquels vous êtes allergiques, etc…

Les domaines d’application d’antihistaminique

On peut classer les antihistaminiques en deux catégories H1 et H2 dont le premier est le plus commun. Les antihistaminiques H1 agissent sur les symptômes des réactions allergiques saisonnières, les atteintes ponctuelles à savoir :

• La rhinite allergique ou rhume des foins (développée ci-dessous)
• Le conjonctivite (larmoiement et irritation)
• Les signes dermatologiques (suite à des morsures ou piqûre d’insecte)
• L’urticaire aiguë ou non
• Le prurit
• Les chocs anaphylactiques (enflure des parties du visage, sifflement de la respiration, éruptions cutanées, nausée ou vomissement, perte de conscience)
• La sédation
• Au préalable d’une chimiothérapie

L’antihistaminique H2 quant à elle a plus de réussite dans les atteintes de la muqueuse gastrique en réduisant l’acidité de l’estomac par la suite d’un reflux gastro-œsophagien.

Le rhume des foins qu’est-ce que c’est ?

Les foins que l’on désigne ici ce sont les graminées ! Au printemps ou d’avril en septembre, leurs fleurs libèrent des pollens de très petites tailles que l’on aspire facilement. Ils atteignent progressivement les voies respiratoires et créent par la suite une crise allergique. Ils sont ainsi pris par l’organisme comme des allergènes et les histamines abondent : voilà le rhume des foins ! 60% des Français en sont victimes alors il est un sujet souvent évoqué dans les questions d’allergies.

Comme le rhume est saisonnier, les antihistaminiques sont idéaux comme traitement. En outre, il faut savoir identifier les coupables : les foins ! Ce sont des plantes herbacées envahissantes dans les champs de céréales comme les blés, l’avoine ou le seigle. Ils poussent également dans les jardins, les pelouses.
Aussi connu sous le nom de « rhinite allergique », le rhume de foins est le domaine ou les antihistaminiques ont plus d’efficacité.

Quels sont les symptômes de la rhinite allergique ?

Les pollens s’attaquent au nez et aux yeux. Le patient sent son nez chatouillé et commence à éternuer, vient après un écoulement nasal, une sensation permanente de nez bouché et parfois même une envie de gratter au niveau du palais. En effet, les allergènes ont atteint la muqueuse nasale et celle-ci réagit par une inflammation : c’est la description de la rhinite allergique. Quant aux yeux, les paupières étant au contact des foins gonflent. L’intérieur de l’œil démange et devient rouge. On parle alors de conjonctivite allergique.
La rhinite allergique est récidive chaque année pendant cette saison de pollinisation. D’autres allergènes en sont aussi responsables comme les poils de chat, du chien ou autres animaux domestiqués, les poussières ou acariens. Dans ces cas, elle est apériodique et la prise d’antihistaminique est recommandée !
Les complications les plus fréquentes sont les gênes respiratoires et l’asthme. Consulter un médecin est la seule alternative lorsque ces symptômes apparaissent.

Quels sont les facteurs favorisants ?

Outre la pollution de l’environnement et la présence des allergènes irritantes citées dans les symptômes, le mode de vie est aussi pointé du doigt comme origine de la rhinite allergique.

Il est logique que les voyages au cœur de ces types de végétation en soient responsables. Notez aussi que cette maladie est transmissible donc il est fort probable de l’attraper dans des endroits très fréquentés comme les marchés, au bureau, dans un transport commun ou même dans la salle d’attente d’un centre de santé.

Prenez aussi compte de l’aération de votre pièce de vie, mais de façon naturelle ! Ainsi les habitats climatisés, l’humidité permanente, l’insalubrité et la température détériorent cette propreté naturelle de l’air et favorisent la rhinite allergique.
N’oublions pas aussi les effets aggravants comme la fatigue, le stress, le trouble de sommeil, le tabac et même l’alcool.

Les avantages et désavantages d’une antihistaminique

L’utilisation d’une antihistaminique présente d’autres avantages que ceux curatifs notamment :
La délivrance sans ordonnance pour certaines formes, mais il faut bien se renseigner auprès de votre pharmacien,
Un traitement aisé qui peut se faire à la maison,
L’absence d’interaction entre autres médicaments. Toutefois, il faut toujours en parler à un médecin.
Les antihistaminiques s’éliminent facilement par voie sanguine, les dangers y afférents sont minimes.
À côté, comme toute chose, des inconvénients sont aussi recensés :
Les antihistaminiques ne traitent pas les allergies depuis sa source, soit le patient est invité à assainir son environnement, soit le traitement s’accompagne d’un corticoïde sous prescription médicale,
Une antihistaminique induit des effets indésirables et des effets secondaires comme tout autre médicament.
Face aux multitudes de choix d’antihistaminiques, et sa prise jugée sans danger, nombreux sont les patients qui la prennent sans avis d’un médecin.

Quels sont les noms des antihistaminiques ?

Les antihistaminiques plus communes sont les catégories H1. Dans cette classification*, des sous-classes existent encore qui sont :
Les antihistaminiques H1 sédatifs,
Les antihistaminiques H1 non sédatifs,
Les antihistaminiques H1 à usage local.
*Les listes sont fournies à titre indicatif et généralisé, dans tous les cas mieux vaut un avis du pharmacien ou du médecin.

Les antihistaminiques sédatifs

Anciennes antihistaminiques qui, en outre ces pouvoirs sur les allergies créent la somnolence ou l’effet anesthésique. Elles existent en comprimé, sirop ou injection, crème Le PHENEGRAN, THERALENE, POLARAMINE, Donormyl, DIMEGAN. Elles sont aussi indiquées pour le traitement de cas des insomnies occasionnelles. Certains antihistaminiques comme les DRAMAMINE, MERCALM, NAUSICALM, AGYRAX sont appréciés pour les soulagements du mal de transport et du vertige.

Les antihistaminiques non sédatifs

À la différence des sédatifs, leurs effets n’atteignent pas les cerveaux et elles agissent à longue durée c’est-à-dire une dose peut suffire. On les trouve sous forme de goutte, comprimés ou sirop pour enfants. On peut citer VIRLIX, ZYRTEC, XYZALL, CLARYTINE, AERIUS, TELFAST. Toutefois en cas de surdosage ou prise prolongée certains peuvent crée le même effet, ou même une accélération du rythme cardiaque appelé communément Syndrome QT long, ralentir le catabolisme. Il s’agit des MIZOLLEN, KESTIN, KESTYNLIO, BILASKA, WYSTAMM, le Primalan.

Les antihistaminiques à usage local

L’usage local permet d’éviter les effets d’absorption sanguine pour les personnes sensibles, néanmoins elles sont spécifiques aux types d’allergies :
Les collyres utilisés pour traiter la conjonctivite allergique. On note l’ALLERGODIL, la LEVOPTHA, l’OPTANOL,
Les solutions nasales dans le cas d’une rhinite allergique à savoir l’ALLERGODIL version solution nasale,
Les préparations dermatologiques comme le PHENEGRAN crème et le Butixil gel.
Voici la liste de leurs ingrédients actifs

Cas des sédatifs

Prométhazine : PHENEGRAN
Alimenazine : THERALENE
Dexchlorphéniramine : POLARAMINE
Doxylamine : Donormyl
Brophéniramine : DIMEGAN
Dimenhydrinate : DRAMINE, MERCALM, NAUSICALM
Dyphenydramine : NAUTAMINE
Méclozine : AZYRAX

Cas des non-sédatifs

Cétirizine : VIRLYX, ZYRTEC
Lévocétirizine : XYZALL
Loratadine : CLARYTINE
Féxofénadine : TELFAST
Ebastine : KESTYN, KESTYNLO
Bilastine : BILASKA
Ruptadine : WYSTAMM

Cas de l’usage local

Azelastine : ALLERGODIL (collyre et solution nasale)
Lévocabastine : LEVOPHTA
Olapatadine : OPATANOL
Féxofénadine : TELFAST
Ebastine : KESTYN, KESTYNLO
Prométhazine : PHENEGRAN crème
Dyphenydramine : Butix gel

Quels sont les effets secondaires ?

Le premier effet qui vient à l’esprit dès qu’on parle d’antihistaminique est la « somnolence ». Ce cas est pourtant rare dans les traitements actuels, car les médecins optent souvent par les antihistaminiques non sédatifs dans leurs prescriptions. Si une telle situation survient, la notice recommande le patient d’être vigilant par rapport à certaines activités comme la conduite de véhicules et les métiers y afférents. Vient après l’effet adrénolytique, car son administration peut inhiber l’action de l’adrénaline en cas de choc anaphylactique.

Question cardiaque, il y a certains risques de battement cardiaque accéléré ou syndrome d’intervalle QT long ou même une torsade de pointe. Mais rassurez-vous, les antihistaminiques entraînant fréquemment ces effets secondaires ont été retirées du commerce.
Un cas de glaucome qui se traduit par un œil rouge, ou vision floue peut survenir à suite d’un excès de collyre. Il y a aussi le gonflement de la bouche et assèchement de la salive, la rétention d’urine, la prise du poids, etc…

L’utilisation et la posologie ?

Toutes consignes sur l’utilisation d’un médicament doivent être émané d’un corps médical ou d’un pharmacien. Pour votre information, certaines antihistaminiques de type H1 sont interdits aux enfants de moins de 1 ans car elles peuvent provoquer leur mort subite. On recense aussi d’autres, prohibées pour les femmes enceintes à 3 mois de sa grossesse, car elles sont susceptibles de créer la malformation du fœtus. Pour en savoir plus, renseignez-vous auprès d’un pharmacien.
Les prescriptions de la dose se diffèrent d’un cas ou d’une antihistaminique à une autre. Un surdosage tend toutefois à aggraver les effets secondaires et à compliquer le cas d’allergie.